Exposition : Phoenix

l’exposition photographique et sonore « Phoenix », Renaître de l’esclavage par le corps et la pierre, est présentée au Musée départemental d’art et d’histoire / Musarth, à Pointe-à-Pitre, du 9 mai au 30 juin. Cette exposition itinérante recherche les traces matérielles et immatérielles sur les lieux de mémoire de la traite esclavagiste de Ouidah (au Bénin) à Pointe-à- Pitre, en passant par Nantes.

Cette exposition donnera lieu à des ateliers photographiques au Musarth, du 8 au 12 mai.

Dans le cadre de sa nouvelle politique mémorielle, le Conseil départemental tient à proposer à tous les Guadeloupéens un regard croisé sur un pan crucial de notre histoire commune. Il s’agit du regard de Rossila Goussanou, jeune franco-béninoise, à la fois artiste-photographe, architecte et anthropologue. Un regard qui, entre Nantes, Ouidah et Pointe-à-Pitre, réinterroge, analyse et éclaire à travers le temps et l’espace, l’histoire, le patrimoine et les mémoires de la traite et de l’esclavage. Portraits, ambiances, récits de vie, espaces mémoriels et paysages ponctuent l’enquête de la chercheuse et la quête d’une âme qui, contre vents et marées, cales et marchés, nous invite à redécouvrir la profondeur et l’intensité du noir atlantique.

Cette exposion itinérante, intitulée Phoenix, Renaître de l’esclavage par le corps et la pierre, se base sur un travail photographique et d’entretiens réalisé par Rossila Goussanou, dans le cadre de son travail de recherche doctorale. Une quarantaine de photographies proposeront un voyage autour des traces du passé négrier de Nantes, de Ouidah et de Guadeloupe, ainsi que des personnes qui fréquentent, traversent et donnent vie aux trois sites mémoriels érigés dans chacun de ces territoires.
Sensibiliser à l’histoire de la traite négrieèe et à ses héritages contemporains, et notamment aux traumatismes culturels qu’elle a généré ; informer et rendre accessible à un public élargi les traces de ce passé à travers un mode de communication « non verbal » et sensible qu’est la photographie, mais aussi offrir un espace-temps de transmission, de réflexion et de discussion sur les différentes dynamiques de « patrimonialisation » et de « remémoration » du passé, à l’aune des différents territoires explorés. Tels sont les enjeux de cette exposition.

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